Titre : La Passe-miroir, tome 1 : Les fiancés de l’hiver
Auteur : Christelle Dabos
Éditeur : Gallimard Jeunesse éditions
Couverture de Laurent Gapaillard
528 pages – Prix : 19€00 – Premier tome d’une quadrilogie
Genre : Post-apocalyptique – Lectorat : Adolescents, Jeunes adultes, Adultes
Site web de l’éditeur avec accès sur la page du livre ICI
Bienvenu pour mon quatrième épisode de Lectures suivies ! Cela fait très très longtemps que je n’ai pas écrit d’article sur mon blog et je ne me serais pas imaginée que je pondrais une lecture suivie. J’espère ne pas avoir perdu la main, et j’espère surtout vous avoir au rendez-vous. Bon suivi à tous !
Pour bien démarrer, voici le résumé de l’éditeur :
«Sous son écharpe élimée et ses lunettes de myope, Ophélie cache des dons singuliers : elle peut lire le passé des objets et traverser les miroirs. Elle vit paisiblement sur l’Arche d’Anima quand on la fiance à Thorn, du puissant clan des Dragons. La jeune fille doit quitter sa famille et le suivre à la Citacielle, capitale flottante du Pôle. À quelle fin a-t-elle été choisie ? Pourquoi doit-elle dissimuler sa véritable identité ? Sans le savoir, Ophélie devient le jouet d’un complot mortel.
Une héroïne inoubliable, un univers riche et foisonnant, une intrigue implacable. Découvrez le premier livre d’une grande saga fantastique et le talent d’un nouvel auteur à l’imaginaire saisissant.»
Voici à présent mes sentiments sur la première partie appelée « Les Fiancés » :
La première fois que je suis allée aux Imaginales, il y avait une conférence avec l’éditeur de Bragelonne. Une des questions posée était « Comment choisissez-vous un livre parmi tous les manuscrits que vous recevez ? Qu’elle est votre façon de trier en premier lieu ? ». Il a répondu que tout ce faisait dans les premières pages d’un roman, dans les deux premières pages. Que si le style, l’histoire ou les personnages présentés ne lui faisaient rien ressentir, le manuscrit n’était pas lu. Un lecteur, quand il choisit de lire un livre ou de l’acheter, il lit en général le tout début. Si l’accroche se fait, le roman est acheté. Si non, il est reposé sur l’étagère.
Pour le coup, je suis entièrement d’accord avec monsieur Bragelonne. En librairie, ou même dans ma bibliothèque, quand je veux choisir un roman, je lis les deux premières pages. C’est là que je sais si j’ai envie de le lire ou de l’acheter. Je suis bien sûre consciente que parfois, l’auteur se révèle dans la moitié du roman ou même à la toute fin.
Enfin bref, tout ça pour dire que j’ai commencé ce livre il y a quelques jours et que je n’en ai pas parler tout de suite vu que je voulais égoïstement garder le début du roman pour moi.
Dès les premières phrases, les deux premières phrases, j’ai vu que ce livre était unique. Je cite : « On dit souvent des vieilles demeures qu’elles ont une âme. Sur Anima, l’arche où les objets prennent vie, les vieilles demeures ont surtout tendance à développer un épouvantable caractère. » Cela peut vous paraître bizarre, mais j’ai su imédiatemment que j’allais adoré ce roman. Déjà, les maisons ont une âme et un sale caractère. Non je rectifie, ce ne sont pas des maisons, mais des demeures. Oui, maisons et demeures, c’est la même chose. Mais si vous aviez lu « On dit souvent des vieilles maisons qu’elles ont une âme. Sur Anima, l’arche où les objets prennent vie, les vieilles maisons ont surtout tendance à développer un épouvantable caractère. », celà vous aurait-il fait le même effet ? Pour ma part pas du tout. Le mot maison a une connotation beaucoup plus familière que demeure. De plus, la répétition de maison se fait de suite remarquer alors que celle de demeure sonne plus discrêtement. J’étais donc déjà sûre que le style de l’auteur serait travaillé et vraiment agréable à lire. Ensuite, à la troisière phrase, on nous présente les sentiments du batiment des archives familliailes. Alors déjà il y a des archives, (oui, là c’est personnel, je rêve d’aller fouiller des archives et de découvrir pleins de secrets de famille), et en plus, ce batiment a des sentiments ! Non mais sérieusement, une maison des archives qui a des humeurs. J’adore ! Donc la première page nous décrit les sentiments des archives. Lors de la deuxième, on a la description d’un personnage entrant dans le lieu en traversant un miroir. Voilà, le tour est joué. En plus de commencer le livre en beauté en nous étonnant par l’originalité des faits, Christelle Dabos nous prouve en seulement deux pages qu’elle a un don pour les descriptions.
Je vous parle de don, je vous explique. Savez-vous comment ce roman a été choisi et comment il est arrivé sur le marché du livre ? Les éditions Gallimard Jeunesse, RTL et Télérama ont organisé un concours intitulé Concours du premier roman qui visait à trouver un tout nouvel auteur, jamais publier, afin de donner sa chance à tout le monde. Les seules règles étaient d’avoir écrit un roman sur l’imaginaire et d’avoir un minimum de signes. Toujours grâce à une conférence lors d’une édition des Imaginales, Christelle Dabos a dit ne pas avoir voulu présenter son roman à la maison d’édition. Elle écrivait juste pour son plus grand plaisir, juste pour elle et pour quelques amis qui la lisait. Elle n’avait aucune intention de publication. Si mon chéri se souvient bien, car cela fait deux bonnes années que cette édition à eu lieu et que c’est lui qui a participé à la conférence et m’a rapporté les faits, elle a dit avoir tout de même envoyé son roman aux éditions Gallimard jeunesse pour le concours, car elle avait parié avec ses amis qu’elle ne serait jamais publiée. Le manuscrit est parti dans la boite lors des derniers jours du concours. Fort heureusment pour nous, ses amis ont eu absolument raison d’insister car ce livre promet d’être une belle pépite !
Mais revenons-en à notre histoire. Je ne vais bien sûr rien spoiler, je ne vais même pas vous en dire beaucoup plus que : ce livre est une romance entre le lecteur et des descriptions écritent à la perfection qui vous feront voyager et vivre une histoire où il ne se passe quasiment aucune action. Une seule action en fait. Mais elle est écrite tellement subtilement que vous ne la verrait pas en tant que telle. J’avoue juste adorer les romans où il ne se passe rien. J’adore quand on peut ressentir avec les personnages. J’adore vivre à travers les lieux et les sentiments, la pluie et le beau temps. Durant toute la première partie de ce roman, je n’ai que deux questions qui me taraudent et dont je veux absolument savoir les réponses, mais pas trop vite, car je veux continuer à prendre ce plaisir de lire une plume si raffinée.
Voici la première mini-interview de Christelle Dabos :
Normalement, cette partie est une mini-interview, mais je n’ai pas pris contact avec l’auteur. Cela viendra sûrement, encore faut-il que j’en prenne le temps vu que je dévore son roman, et bien sur que Christelle Dabos soit partante. Je vais donc vous parler d’une autre annecdocte apprise lors de cette conférence aux Imaginales. (Encore une fois, c’était il y a deux ans pour la sortie de son troisième tome et je n’ai malheureusement pas moi-même participé à ce moment, ce que je regrette énormément, donc si mes propos sont faux, je vous mettrai une petite correction.)
Christelle Dabos a confié lors d’une question qui s’adressait à l’illustrateur des couvertures, Laurent Gapaillard, qu’elle s’aidait des illustrations dès elle en avait besoin. C’était des plans précieux qui lui permettaient de se retrouver géographiquement dans certaines des structures qu’elle imaginait.
Je vous retrouve très bientôt, j’espère, pour un deuxième épisode !